Réponse à M. Raigneau
Syndicat Force Ouvrière des Personnels de la Ville
Et Administrations Annexes de Paris
2bis square Georges Lesage – 4ème étage 75012 PARIS
( 01 43 47 84 54 ; 06 50 18 57 28
syndicat.fo@paris.fr ; https://fo-villedeparis.fr
Camarades et collègues de la D.P.E ;
Nous sommes dans l’obligation de vous adresser en copie (ci-dessous) un courrier de notre Directeur (garder le précieusement vu la rareté de ses écrits) qui a pris la peine de le faire afficher en A3 dans les locaux de la Fonctionnelle ; suite à une action gréviste, le 14 février dernier, dans le cadre de la bataille intersyndicale contre le projet Retraites du gouvernement.
Que dire : ce n’est pas notre directeur qui fixe notre agenda en terme d’actions ; celles-ci s’inscrivent totalement dans un cadre gréviste légal (notre fédération FO-SPS a édité un préavis de grève « illimité » à compter du premier jour de la mobilisation le 17 janvier dernier !)
Nos actions respectent évidemment les principes républicains, si des collègues veulent travailler ils sont libres d’aller et de venir ; ça a toujours été le cas.
Bref, ce courrier confirme bien le mandat sur lequel ce directeur a été embauché à l’issue de son passage à la SNCF : essayer d’en finir avec nos statuts, nos temps de travail, nos divers « acquis » fruits de longues et dures batailles ainsi que privatiser des services.
Dès le 7 mars, 1, 2 et 3 millions dans la rue : ensemble on peut gagner.
Et à la ville des milliers de grévistes, de nombreux services fermés et un cortège de plusieurs centaines de collègues, la mobilisation s’amplifie contre le projet du gouvernement de nous faire travailler plus pour gagner moins.
Non au passage de l’âge de départ à 64 ans et de 43 ans de cotisation ! Non à l’ajout de 2 ans à l’âge de départ des carrières longues, des catégories actives ou insalubres !
Dès le 7 mars, la France à l’arrêt jusqu’au RETRAIT DU PROJET DE LOI RETRAITES
Courriel de Monsieur Benjamin RAIGNEAU, directeur de la Propreté et de l’Eau, adressé à Monsieur Patrick Auffret, secrétaire général Fo Ville de Paris.
Monsieur le Secrétaire général,
Le 14 février 2023 à partir de midi, quelques agents se revendiquant de votre organisation syndicale ont procédé à un blocage des locaux de la fonctionnelle. Cette action a également entraîné un blocage de l’atelier engins du 20ème situé dans le même bâtiment. Ce blocage n’a été levé que le 15 février 2023, à une heure du matin, empêchant les équipes d’exercer leur mission.
Cette action ne s’inscrit dans aucun cadre autorisé et ne peut être que condamnée :
– Elle ne s’inscrit pas dans le cadre de l’exercice légitime du droit de grève, garanti constitutionnellement, dans la mesure où aucun préavis concernant votre organisation n’a été déposé et n’était applicable le jour de cette action. J’ai bien noté que l’action portait sur la réforme des retraites en cours qui fait l’objet de journées de mobilisation ciblées portées par l’intersyndicale. Cette action s’inscrit donc hors cadre de cette mobilisation et hors cadre de l’intersyndicale. Plusieurs agents actifs lors du blocage étaient par ailleurs positionnés ce jour-là en congés de formation syndicale. Je ne doute pas que leur situation sera régularisée ;
– Elle ne respecte pas le principe de liberté du travail, autre principe garanti constitutionnellement, en ce que les agents n’ont pas pu assurer leur mission de service public pendant toute la durée du blocage ;
– Elle a conduit à des dégradations (cf. photo ci-dessous) tout à fait inacceptables, et d’autant plus condamnables que ce sont celles et ceux qui ont été privés de leur liberté de travailler qui ont dû procéder à la remise en l’état de leur locaux de travail.
Je suis au regret de formaliser une seconde fois ce genre de rappel. Vous interpellez régulièrement et parfaitement légitimement la Direction sur le nécessaire respect des droits syndicaux. J’en attends en retour de même de votre côté quant au respect de la continuité du service public, du respect des personnes et des locaux de travail.
Pour répondre aux nombreuses demandes des agents quant à la réponse de la Direction face à ce type d’agissement, j’ai demandé à ce que ce courrier soit affiché dans les locaux de la fonctionnelle.
Je me tiens à votre disposition pour échanger dans le prolongement de ce courrier.
Bien cordialement,
Benjamin RAIGNEAU
Ville de Paris
Directeur de la Propreté et de l’Eau