A quel prix

LES AGENTS OPERATEURS de LABO du LEM (DVD) NE SONT PAS DES BETES HUMAINES

En mai 2017, les agents opérateurs du LEM
(laboratoire d’essai des matériaux), sont
installés sur le site Bérlier, dans un labo qui se
devait être flambant neuf, après avoir quitté,
le site Denfert Rochereau, qui à la demande de
la Maire, sera transformé en musée.

A QUEL PRIX ?

Les agents ont intégré ce nouveau labo avant même que la finalité des travaux et de la conformité des lieux en termes d’hygiène et de sécurité, soient assurées:

  • Les sanitaires (douches, WC) en fonction qu’en fin d’année 2017.
  • Salle de repos (pauses et repas) ne sera pas installée avant 2020 !
  • Vestiaires et douches hommes exigus ;
  • Extracteurs de poussières de ciment in opérationnels depuis le début.
  • Port de matériaux et poussée manuelle de charriot lourd (300kg)
  • Aspirateurs industriels, tout juste arrivés, après avoir utilisé pendant 1
    an des aspirateurs ménagers, très vite hors d’usage.

Depuis mai 2017, les opérateurs de labo continuent de travailler dans les poussières de ciment, manipulent des produits toxiques sans être assurés que les normes de sécurité soient respectées.

Ils sont soumis au bruit permanent, du fait des travaux en cours dans le labo, mais aussi de travaux dans le reste de l’immeuble et à l’extérieur.

Depuis décembre 2017, FO a soutenu les agents dans leurs revendications, Si après 2 interventions en CHSCT central et une audience auprès du Directeur de cabinet de l’Elu chargé de la voierie et de l’environnement, M Nadjovski, une enquête de la Mission Investigation Santé et Sécurité au Travail (MISST) a été faîte en mars, celle-ci ne sera communicable qu’au CHSCT DVD du mois d’octobre !

Le 4 juillet les agents ont fait grève sur les revendications suivantes :

  • réduction de leur temps de travail, pour limiter les risques sur leur santé
  • visite médicale régulière et examens appropriés (contrôle du souffle…)
  • une salle pour le temps de pause et repas
  • une revalorisation de leur régime indemnitaire ( NBI…)
  • une revalorisation de leur déroulement de carrière
  • – du temps pour former et accueillir les nouveaux arrivants
  • – du matériel adapté à leurs fonctions : tables aspirantes des poussières de ciment vers le bas, charriot électriques pour transport des matériaux..

QUE REPOND l’ADMINISTRATION ?

Malgré que la Direction du LEM ait reconnu l’inefficacité depuis
mai 2017 de cet appareil, celle-ci ne veut rien savoir d’une quelconque réduction du temps de travail, pour limiter les risques sur la santé des agents.

La réparation de l’extracteur de poussière de ciment sera finalisée que mi-juillet, sans qu’il soit garanti de son efficacité !

Aucune revalorisation de leur déroulement de carrière et du régime indemnitaire, aucune sujétion spéciale sur leur cycle de travail, mais ils sont soumis à des quotas de rendement pour répondre aux commandes des entreprises privées de cimenterie
(LAFARGE, CEMEX, HOLCIM,…)

En attendant ils doivent porter des masques plus ou moins adaptés, et qu’ils ne peuvent garder plusieurs heures.

Avec cynisme, La Direction ajoutera que le ciment n’est pas un matériau toxique, aux agents de s’adapter pendant la durée des travaux !!!

Il faut que les agents soient patients le temps que l’aménagement définitif du labo soit effectif, c’est-à-dire une attente de 18 mois à 2 ans !!!

Inadmissible, que les opérateurs du labo, agents de la Ville soient traités de la sorte alors qu’en 24H, la hiérarchie locale et les agents du service administratif situés au 7ème étage, ont déménagé au 121 av de France, dans les bureaux de la DVD, suite à une panne de la climatisation sur Bédier, la forte chaleur des bureaux leurs étant insupportable !

Normal, qu’une telle disposition ait pu être prise, mais il ne peut y avoir une différence de traitement des agents de la Ville dans la prise en compte de leurs revendications, de leur santé.

La Ville qui se veut à la pointe de la lutte contre la pollution, au service des parisiens, a la responsabilité d’assurer à ces agents du service public des conditions de travail correctes et dans un environnement respectant les règles d’hygiène et sécurité.

La patience des agents a ses limites ! La grève du 4 juillet a été un avertissement mais puisque la Direction du LEM ne veut rien entendre, une audience auprès de la DRH de la DVD est demandée par FO

Le syndicat FO restera mobilisé pour faire entendre leur voix, gageons que la trêve estivale n’éteindra pas la colère des agents du LEM

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août 22, 2018