SUITE DE L’ALERTE SUR LES DIFFICULTÉS DE L’ACCUEIL COLLECTIF DE LA PETITE ENFANCE A PARIS

INTERSYNDICALE PETITE ENFANCE

19 septembre 2022
 

SUITE DE L’ALERTE SUR LES DIFFICULTÉS DE L’ACCUEIL
COLLECTIF DE LA PETITE ENFANCE A PARIS *

MOUVEMENT DES PERSONNELS DE LA DIRECTION
DES FAMILLES ET DE LA PETITE ENFANCE

COMMUNIQUÉ DU 9 SEPTEMBRE 2022

 

Actuellement, il serait question de 500 postes non pourvus dans les Établissements d’Accueil de la Petite Enfance municipaux et entre 5 et 15% voire 20% de berceaux fermés selon les secteurs. 

De leur côté, les professionnel.le.s de la Petite Enfance souhaitent exercer leurs missions dans de bonnes conditions, pour toutes les familles et sans aucun berceau vacant. L’intersyndicale CGT-CFTC-UCP-SUPAP FSU-FO, constituée depuis le 23 juin 2022 pour porter leurs revendications, a été reçue en audience le 06 septembre par Monsieur Patrick Bloche, Conseiller de Paris chargé de l’éducation, de la petite enfance, des familles et des nouveaux apprentissages, dans le cadre du préavis de grève déposé du 7 au 9 septembre 2022. 

Le recrutement en nombre suffisant d’auxiliaires de puériculture et le maintien du 100% de professionnel.le.s diplomé.e.s et qualifié.e.s auprès des enfants constituaient les fondements des revendications portées auprès de l’exécutif parisien. Le 100% des postes d’ATEPE (Agent.e.s Techniques des Établissements de la Petite Enfance) pourvus dès la rentrée, une autre revendication majeure, visait à faire cesser les glissements de tâches trop nombreux, qui désorganisent et épuisent les équipes.

Au bilan, l’intersyndicale n’a obtenu aucun engagement sur les recrutements d’Auxiliaires de Puériculture (AP) ni sur le financement du Diplôme d’État d’AP pour les agent.e.s recruté.e.s avec un CAP : Par contre « la création d’une école des métiers de la Petite Enfance » nous est annoncée pour la rentrée 2023 et nous attendons avec impatience d’en savoir plus sur ce projet. Aucune réponse n’est obtenue quant aux besoins de recrutements des ATEPE. 

Enfin, sur le volet de la valorisation des métiers et des salaires, gage de l’attractivité et moteur de tout recrutement pour ces métiers où la pénibilité se conjugue avec des responsabilités importantes : aucun engagement concret non plus de la Mairie de Paris, à peine une porte entrouverte sur l’équivalent de la prime Ségur (189,40 € par mois). Les élus se disent pourtant « conscients de l’injustice » mais argumentent que « la Ville ne peut supporter ce coût supplémentaire dans son budget, quand l’État ne compense ces hausses budgétaires qu’à hauteur de 3%. 

Lors de cette audience à l’Hôtel de Ville, Monsieur Bloche a estimé à 18 millions annuels le coût du Ségur : cela ne représente que 0,2% du budget quand l’augmentation du budget d’investissement de la Ville de Paris représente 10 fois plus en 1 an, notamment pour des dépenses de prestige liées à l’accueil des J.O…
Où sont les priorités de la Ville de Paris ?

 

POUR LES MESURES DE RECONNAISSANCE ET D’ATTRACTIVITÉ,
POUR LA RÉOUVERTURE DES BERCEAUX FERMES,

LA VILLE DOIT SATISFAIRE NOS REVENDICATIONS PLUS QUE LÉGITIMES,
VITALES POUR LES SALARIÉ.E.S ET LE SERVICE PUBLIC DE LA PETITE ENFANCE ! 

STOP À LA CASSE DES MÉTIERS DE LA PETITE ENFANCE !

 

L’assemblée générale des personnels en grève ce 9 Septembre a voté la poursuite de la mobilisation le jeudi 6 octobre 2022 et nous rejoindrons la mobilisation du Collectif « Pas de bébés à la consigne » sous la bannière « INTERSYNDICALE VILLE DE PARIS »

* Lire le communiqué du 22 juin 2022 :
> Alerte sur les difficultés de l’accueil collectif de la Petite Enfance à Paris

L’INTERSYNDICALE PETITE ENFANCE

septembre 22, 2022