Déclaration CST concernant le Rapport Social Unique
Syndicat Force Ouvrière des Personnels de la Ville
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RSU 2023
Madame la Présidente, Mesdames, Messieurs,
F.O ne peut pas vous donner « quitus » sur le R.S.U et ainsi valider par sa voix les reculs en matière d’emplois, rémunération et de qualité de vie au travail. L’agenda social doit être en cohérence avec les résultats du RSU qui ne peut rester un document de constat passif, mais doit être un outil de travail.
F.O tient évidemment à souligner le travail accompli et à remercier les agents de la D.R.H qui ont œuvré à la production de ce document. En effet, le Rapport social unique 2023, reflète un gros travail d’agrégation et d’analyse des données.
En premier lieu, on constate une baisse du nombre de fonctionnaires (-3,24%) et une augmentation du nombre de contractuels entre 2019 et 2023 (+15% pour les CDI et +18.96% pour les CDD) avec un taux de vacances de postes toujours important (8.1%). C’est l’une des conséquences de l’application méticuleuse des logiques voulues par la funeste Loi de transformation de la Fonction Publique…
Par ailleurs, 6.189 agents ont quitté la collectivité en 2023, soit 12% des effectifs !
A eux seuls, les non renouvellements de contrat (1.907) dépassent les départs en retraite (1.344), pour F.O la précarité devient un mode de gestion RH à la Ville.
F.O déplore cette situation qui crée surcharge de travail, précarité et instabilité qui a terme casse notre statut et déséquilibre la CNRACL.
Le nombre de fonctionnaires détachés (2.513) est très supérieur à celui des fonctionnaires accueillis en détachement (1.015).
Ces départs hors décès, hors retraite sont loin d’être négligeable, et devraient peut-être interroger sur la qualité des conditions de travail de nos collègues. Ajoutons-y la perte de 8 jours de congés annuels, la fin des R.C (repos compensateurs), la liquidation des facilités liées aux trajets cantines-lieux de travail pendant la pause méridienne.
Concernant la rémunération, nous avons une masse salariale qui ne suit pas le niveau de l’inflation sur la période 2019/2023 (14%), cela se traduit par une légère baisse des effectifs, mais surtout par une baisse de la rémunération brut réelle des agents, qui passe de 33 748 e en 2019 à 37 125 e en 2023 (+10 % soit une baisse de pouvoir d’achat de 4%).
On doit donc constater, entre 2022 et 2023, que la rémunération médiane des agents progresse moins vite que la rémunération moyenne (+4.6% contre 4.9%) ce qui se traduit par un creusement des inégalités salariales et se rajoute à ce que la moyenne des 10 rémunérations les plus élevées est passée de 13264 e brut par mois à 15 169 e par mois soit +14.36%. Cette fois, le salaire compense l’inflation.
Une question factuelle sur les sommes que vous avez récupérées dans le cadre de la journée de carence qui nous a été imposée par l’actuel pouvoir : on peut lire page 260 un montant de plus de 4 millions d’Euros ; qu’en avez-vous fait ? à qui et sous quelle forme les avez-vous affectés ?
Sur l’action sociale, l’agospap est au régime sec avec la subvention ville qui passe de 6.74 me en 2019 à 7,04 me en 2023, soit une progression de +4.5% soit de -9.5 % en euros constants !
Nous déplorons une baisse des investissements en formation par rapport à 2019 91,40 M€ en 2019 et 96,93 M€ en 2023 = hausse de +6% mais baisse de -8% en euros constants sur la période. Par ailleurs, des corps de métiers n’ayant pas accès aux formations métiers comme les EAPS souhaite avoir accès aux formations du CNFPT
En termes de santé et sécurité au travail, il faut noter les chiffres de maladie professionnels à la DFPE, particulièrement inquiétant dans cette direction très féminisée amplifié par l’augmentation du temps de travail, le problème du recrutement et le sous-effectif chronique. Nous nous permettons d’insister sur la souffrance au travail et le mal-être que cela génère chez les agents. Nous ne parlerons même pas du SAM, service sous-dimensionné par l’administration, où il faut actuellement compter plus de 2 mois d’attente pour avoir un rendez-vous !
Je vous remercie