Le billet du responsable – n° 2

Bonjour à toutes et à tous,

Vendredi 29 novembre dernier a eu lieu la deuxième réunion de la section DAC (Direction des Affaires
Culturelles) du syndicat FO de la Ville de Paris.

Lors de cette réunion ont été notamment abordés les sujets suivants :

  • Compte-rendu de notre audience syndicale du 15 nov avec Christophe GIRARD, Maire-adjoint chargé de la Culture : ce point a été rapidement évacué, puisque pour la troisième fois, le secrétariat de Monsieur Girard a décommandé ce rendez-vous, fixé le 15 novembre à 17h ! Nous n’avons même pas essayé d’obtenir une quatrième date, tant il nous semble évident que les actuels élus de la Ville sont accaparés par les prochaines élections municipales, et consacrent l’essentiel de leur temps à cela.
  • Point sur l’avancement de notre très ancienne revendication sur les possibilités de promotion en PEA de nos collègues ASEA : après des mois, voire des années d’impasse (voir notre livret « Je travaille dans les conservatoires de Paris », distribué dans toutes les boîtes personnelles des enseignants et aux agents administratifs et d’accueil en oct/nov 2018, et disponible sur le site du syndicat https://fo-villedeparis.fr/), puis une disparition depuis l’été dans le « triangle des Bermudes » que sont les méandres de la DRH, j‘ai pu obtenir des nouvelles encourageantes de la part du SRH de la DAC : la procédure de promotion « au choix » serait validée, et le BEAPA travaillerait actuellement sur les critères de choix, l’horizon d’une première promotion étant une CAP vers février 2020. L’objectif étant que le BEAPA puisse préparer la rentrée de septembre 2020 en connaissant à l’avance les
    personnes promues, afin de faciliter la question du passage de 20h à 16h hebdo pour le
    temps plein, ainsi que celle de l’affectation – bien sûr en mobilité interne au sein de la
    Ville.
  • Point sur les orchestres DEMOS, et les problèmes induits pour les orchestres des CMA, notamment ceux de l’arc nord-est de Paris : des nombreux échanges entre les participants à cette réunion, il ressort des différences notables entre la réalité de Démos en France, et l’histoire du Sistema vénézuélien : le Sistema touche tous les enfants qui le souhaitent, depuis 47 ans, et leur offre deux heures de cours par jour, cinq jours par semaine ! De plus, d‘une base collective, on passe très vite à des cours individuels. Enfin, à partir d’un certain niveau, les élèves sont payés.

L’attention est ensuite attirée sur les sujets suivants :

  • dans le cadre de la passerelle Démos au CRR, les enseignants du CRR ont insisté pour qu’il y ait
    davantage de cours individuels – ne serait-ce que pour se rapprocher du Sistema
  •  il y a une véritable concurrence déloyale de la part de Démos, par rapport aux CMA, lesquels
    ne peuvent rémunérer aussi bien leurs intervenants
  • le taux de basculement des élèves Démos vers l’enseignement spécialisé est un échec
  • certes, l’aspect « atelier », sans travail personnel, est très séduisant pour les parents modernes

Avant de clore ce point et la réunion, nous tombons d’accord sur le fait que si nous ne sommes en aucun cas hostiles à l’existence du projet Démos, son mode d’existence actuel conduit à une distorsion de concurrence avec les conservatoires, le premier étant généreusement financé par de grandes entreprises, tandis que les seconds font face à la disette généralisée du financement public. De surcroît, Démos, sur des affiches publicitaires dans le métro (certes de plus en plus difficiles à apercevoir en ce moment !), fait appel au financement participatif, et donc à la générosité du public : quand verrons-nous la même communication en direction de nos conservatoires ?

Le présent billet vous sera diffusé par mail et figurera sur notre site : https://fo-villedeparis.fr/

Bien à vous, Jérôme ARGER-LEFÈVRE

décembre 16, 2019