Jardin d’enfants Paris Habitat nouveau compte rendu corrigé

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Compte rendu d’une audience sollicitée par le syndicat Force Ouvrière qui s’est tenue le 15 février 2018 à l’hôtel de ville en présence de : M. BLOCHE élu chargé de la Petite Enfance, Mme CHARNOZ conseillère déléguée auprès de M.BLOCHE et leurs conseillers.

Cette audience concernait, le vote au conseil de Paris de la nouvelle convention et les inquiétudes actuelles des salariés des Jardins d’enfants nouvellement nommé « pédagogique » pour remplacer l’appellation « Paris Habitat »:

Après une présentation des élus et de leurs staffs puis un tour de table pour nous présenter, l’élu nous a défini de manière cordiale mais contraint les modalités de cet audience (il ne pouvait nous accorder que 30 minutes nous avons réussi à en prendre 45). À la fin de cette première intervention de M. BLOCHE qu’il a intitulé préliminaire, il nous a donné la parole pour exprimer les raisons de cette sollicitation d’audience concernant les jardins d’enfants.

L’agent petite-enfance, les deux responsables et l’éducatrice présents ont pu évoquer les points suivants :

L’analyse de la nouvelle convention votée en catimini :

Nous constatons qu’on va passer d’une convention de partenariat où Paris Habitat confie la gestion des jardins d’enfants à la Ville de Paris à un contrat ou la Ville de Paris replace Paris Habitat dans un rôle de bailleur (location des locaux et financement de travaux). Avec l’accélération du processus de désengagement de Paris Habitat (qui finalise la volonté de la ville de se libérer des contraintes de gestion et d’exploitation des JE + de liberté pour disposer « ou pas » comme bon lui semble, du personnel et des locaux).

Malheureusement dans cette nouvelle convention pas un mot sur des objectifs ou des perspectives de développement pour l’avenir des jardins d’enfants et le maintien de leur mission. Nous regrettons que, dans ce document, ne figure pas de cap à suivre, pour l’avenir de nos établissements, pas de volonté de valoriser notre spécificité.

Pour illustrer l’inquiétude des salariés, nous avons fait part rétrospectivement de l’antériorité des événements concernant nos jardins d’enfants et leurs conséquences depuis ces 15 dernières années:

En 2017 un plan de modernisation des jardins enfants avec pour conséquence:

  1. une étude sur 2-3 ans qui devrait mettre en avant les avantages de la spécificité pédagogique des jardins d’ enfants alors que dans le même temps des actions sont d’ores et déjà entreprise en terme de fermeture et de baisse d’activité avant même d’avoir les conclusions de cette étude.
  1. cinq fermetures simultanées pour travaux dont deux conversions de jardins d’enfants en Multi accueil, avec tout ce que ça implique en termes d’organisation et de gestion des ressources humaines pendant les fermetures. Il a été évoqué : La crainte de mise à disposition au gré, des besoins de remplacement d’agent, Paris Habitat sans tenir compte de leur état de santé lie au vieillissement de cette catégorie d’agent. L’entretien avec le SRH du 15/02, décevant en termes de propositions de replacement et de réintégration des personnels concernés par les travaux a également été critiqué.

 

En 2015, une mission dédiée au jardin d’enfant avec des objectifs qui avait été annoncée :

-rédaction d’un règlement de fonctionnement dédié aux JE PH

améliorer l’accueil et les conditions de travail à partir du relevé des besoins exprimés par les équipes: (remplacement des professionnels, l’accompagnement des enfants en situation de handicap, détachement d’adjoint comme cela est prévu dans le décret, mise en place d’un accueil périscolaire complémentaire pour correspondre aux besoins des familles, assurer la visibilité et la promotion des jardins d’enfants Paris Habitat). Alors que l’ensemble de ces objectifs sont encore loin d’être atteints, au final, cette mission qui a pris fin en septembre 2017 s’est soldée par : la baisse d’activité (agrément).

 

En 2013, la réforme des rythmes éducatifs s’est traduit pour les jardins d’enfants PH par :

Une prise en compte tardive de notre direction de l’impact de cette réforme sur les jardins d’enfants ayant pour conséquence la mise en place approximative et hâtive de la réforme. Des modalités d’accueil inadaptées aux enfants nous ont été imposées, de plus elles nous ont octroyées : moins de concertation d’équipe, moins de préparation d’activité et d’anticipation de l’accueil des enfants.

 

Pendant les 8 années entre 2005 (la tentative de remise en cause des jardins d’enfants, qui s’est finalement soldée par un vote au conseil de Paris pour le maintien des jardins d’enfants dans leur mission initiale) et 2013 (la mise en œuvre de l’ARE) la municipalité ne s’est plus préoccupée des jardins d’enfants. Le seul intérêt qu’elle pouvait montrer à l’égard nos structures c’est lorsqu’il s’agissait de mettre en avant le pourcentage d’accueil d’enfants en situation de handicap dans les structures d’accueil petit enfance à Paris. Dans les jardins d’enfants ce pourcentage, nous n’avons cessé de le voir croître, sans pour autant, qu’on nous octroie les moyens à la hauteur des besoins grandissant pour les accueillir dans de bonnes conditions.

Un certain nombre de sujet sur lequel nous avons interpelé nos élus sont restés sans réponse concrète comme:

-Le devenir à terme des salariés Paris Habitat,

-Les réelles perspectives du « plan de modernisation » en termes de promotion et de développement des jardins d’enfants,

-Le replacement des salariés pendant les travaux,

– Le règlement de fonctionnement,

-L’accompagnement des enfants en situation de handicap,

-Le détachement des adjoints,

-La mise en œuvre de la réforme des rythmes éducatifs dans les jardins d’enfants

-L’amélioration des conditions d’accueil et de travail

En revanche nos élus nous ont tenu un discours, flatteur et élogieux sur nos établissements, nos missions et notre travail :

Selon M. BLOCHE  nous n’avons aucune raison de nous inquiéter puisque que :

Le vote dans les arrondissements et au Conseil de de Paris de la nouvelle convention pour le jardin d’enfants remplaçant celle de 1986 n’a pas fait l’objet d’une information au personnel parce que ce n’est que des modalités de mise en application extrêmement technique du « plan de modernisation« .

L’élu nous a dit que le choix du type d’accueil ou la conversion des établissements était de la compétence des mairies d’arrondissement, c’est donc pour ça qu’il y avait deux JE transformé en Multi accueil, mais qu’il s’engageait à-ce que tous les autres ré-ouvrent en jardins d’enfants, il a même précisé qu’il aurait déjà évité qu’il y en ait d’autres.

Selon lui« L’exécutif municipal est très attaché au jardin d’enfants, ils font partie de la diversité de l’offre proposée par la direction de la petite enfance à Paris. Il nous a affirmé qu’en 2005 il était monté personnellement à la tribune du Conseil de Paris pour défendre la continuité des missions des jardins enfants. Pour lui « le plan de modernisation » des jardins d’enfants voté l’année dernière au conseil de Paris est la preuve de cet intérêt et cet attachement. Il donne lieu à un investissement sans précédent de près de 3,2 millions d’euros pour la Ville de Paris et de 2,7 millions d’euros pour Paris Habitat pour rénover et mettre aux normes ces établissements. La modification des tarifs permettrait de se mettre en conformité avec la loi (nous avons fait remarquer que cette mise en œuvre a été laborieuse ce qui a pénalisé certaines familles). La nouvelle dénomination des jardins d’enfants Paris Habitat en jardins enfants pédagogique, est la preuve d’un intérêt pour ses missions et la mise en valeur de sa pédagogie. »

Au vu de ses propos qui se voulait rassurant, la délégation a fait la demande aux élus d’un engagement factuel de la municipalité (note écrite), auquel ils ont répondu favorablement.

Espérons que ces élus qui se disent pro jardins d’enfants, tiennent leurs promesses concernant une note qui les engagent sur la promotion des jardins d’enfants.

Restons vigilant et démontrons qu’en assumant la prise en charge d’une partie de la tranche d’âge préscolaire des petits parisiens de 2 1/2 a 6 ans, la ville de Paris peut placer ses établissements d’accueil de la petite enfance dans une offre réellement diversifiée et innovante.

 

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mars 13, 2018