Incohérences, désordres et virus : faire face

Chers collègues,

L’épidémie du  COVID nous concerne tous. Elle se manifeste cependant de manière très différente d’une personne à l’autre. Certains s’en tirent heureusement avec une légère fièvre, d’autres n’auront aucun symptôme au point même d’ignorer avoir été infectés, d’autres encore seront gravement malades pendant plusieurs mois. Les plus malchanceux y laisseront leur vie.

Si face à la maladie, il n’y a pas d’égalité, nous aurions pu en revanche attendre une « vraie » égalité de traitement pour nous, salariés de la Ville. En effet, notre « patronne » Madame la Maire de Paris se déclarait soucieuse de la santé de ses agents lors d’une interview sur RTL. De même la Haute Hiérarchie se déclare très impliquée pour notre sécurité dans divers flashs et communiqués sur nos mails.

Mais, on peut le vérifier dans nos bureaux, ateliers, sites la réalité n’est pas toujours en adéquation avec cette communication compassionnelle , les chiffres en témoignent.

Que dire des agents de la DPE qui, pour assurer la continuité du service public, doivent intervenir dans les égouts alors que les analyses répétées ont montré que le virus était très présent dans les eaux usées ?

Que dire encore des ateliers de cette même DPE, qui ne permettent pas toujours la distanciation alors que cette mesure nous est présentée comme LA SOLUTION, LA BARRIÈRE absolue au COVID?

Que dire encore des agents de la DASCO ou des crèches de la DFPE qui sont en contact permanent avec de jeunes enfants pour lesquels le port du masque n’est pas possible et avec lesquels la distanciation ne peut être maintenue concrètement ?

Que dire enfin des agents de la DAC notamment dans les conservatoires, qui se trouvent dans des locaux où la distanciation n’est pas toujours suffisante, face à des classes de chanteurs ou d’instrumentistes à vent, des activités qui provoquent une aérosolisation importante du virus ?

Comme trop souvent à la Ville, Il y a la théorie et les protocoles si beaux sur le papier mais, hélas,  les réalités de terrain qui ne sont pas toujours compatibles !

Parallèlement, de grande précautions sont prises pour préserver la santé de tous ceux qui participent au dialogue social !.

En effet, dans toutes les instances CHSCT ou CT lorsque celles-ci ont la chance d’être convoquées, une stricte rigueur sanitaire est au rendez-vous avec un respect scrupuleux du nombre de participants. Il est fait appel au civisme des organisations syndicales pour limiter au minimum le nombre de représentants et la durée des débats

Certains agents mériteraient-ils plus d’être protégés ? La réalité est sans doute moins politiquement correcte. La Ville de Paris applique la doctrine du gouvernement : vivre avec le virus. !!… en clair : les services publics doivent rester ouverts coûte que coûte même si les mesures sanitaires ne peuvent s’appliquer, quand les bars et certains lieux de loisirs ferment.

Les incohérences sont certes nombreuses et pas seulement au niveau de la Ville de Pairs : les transports en commun, lieux clos et mal ventilés,  bondés ne sont pas dangereux, en revanche les rassemblements de plus de 10 personnes dans la rue en plein air, sont interdits parce qu’ils  constituent des risques de contamination. Inutile de dresser la liste de ces incohérences, elle serait trop longue.

De grâce, Madame la Maire, préoccupez vous d’abord de la santé de ceux qui sont réellement en danger. Mettez toute l’énergie des 25 directions que compte votre administration à organiser sur le terrain, la sécurité des agents qui en ont vraiment besoin !

FO appelle les personnels de la Ville de Paris à la plus grande vigilance,

N’hésitez pas à nous faire part de vos difficultés,

Contactez-nous par mail adressé à syndicat.fo@paris.fr

ou au : 01 43 47 84 54

octobre 7, 2020