La Bataille Sociale Informations n° 816

La Bataille Sociale Informations n° 816

5 février 2021

Supplément à la Bataille Sociale,

organe officiel de l’Union Départementale des Syndicats Confédérés de Paris

QUE SE PASSE-T’IL À LA MAIRIE DE PARIS ?

Ça déréglemente pas mal à Paris !

La Ville de Paris (comme pour l’ensemble de La Fonction Publique) ne sera pas épargnée par les conséquences budgétaires et organisationnelles liées à la crise sanitaire, malgré les nombreux hommages du Gouvernement aux agents publics. Qui peut avoir des illusions sur la nature des choix de la Ville ?

Entre son souci de faire des économies pour boucher les trous ouverts par la pandémie, la mise en place d ‘une Police Municipale, sans parler des Jeux Olympiques non financés… La Ville de Paris copie la doctrine du gouvernement : vivre avec le virus.… en clair les services publics doivent rester ouverts coûte que coûte.

Les sujets qui fâchent :

Télétravail :

Après quelques mois d’expérience les désillusions apparaissent : la solitude à la maison, la suractivité non maitrisée, la surveillance numérique, la mauvaise installation qui entraine des douleurs au dos, aux poignets.

Police municipale parisienne :

la Loi sur la Sécurité Globale est en cours de discussion, les missions des futurs policiers municipaux parisiens vont croître et changer de nature, nos questionnements demeurent : Police Municipale Parisienne : Quel calendrier de mise en  œuvre ? Pour quoi faire ? Quels statuts ? Quels cycles de travail ? Et nos fiches de paye ?

L

e 8 octobre 2020, la nouvelle équipe municipale parisienne a décidé de réorganiser les directions de la ville qui ont été regroupées en 4 pôles dans un souci de territorialisation de l’action municipale. La future Police Municipale est désormais placée dans le même pôle que la Direction des mairies d’arrondissement. FO est pour une « vraie » police municipale mais pas pour une sous-police d’arrondissement !!

Pour FO, la future police municipale doit répondre à un objectif de « continuum » de  tranquillité publique sur l’ensemble de son territoire, placée sous un commandement unique du Directeur de la PMP via son état-major en tenant compte bien entendu des attentes particulières des arrondissements. Cependant le champ d’intervention et l’action de cette future police doit être défini par le futur état-major et les ordres de missions doivent provenir de la salle de commandement.

FO revendique que la future P.M.P soit pilotée à l’échelon central pour éviter des dérives sécuritaires ou autres effets contreproductifs. Nous souhaitons une police municipale aux services des Parisiens et non pas à la main des « divers décideurs locaux » avec comme cadre réglementaire la future convention rédigée en co-production avec la Préfecture de Police.

Autres sujets et non des moindres, fusion CT/CHSCT, le temps de travail, la territorialisation des services sociaux … qui attaquent les droits statutaires des agents. Au quotidien, en dépit de la communication de notre Maire (candidate aux plus hautes fonctions !!) chacun parmi les salarié.e.s de la Ville doit constater les dégradations de ses conditions de travail, le manque d’effectif, la faiblesse de sa fiche de paie, l’instauration du salaire au mérite, les pressions à tous les niveaux de la hierarchie.

Le syndicat Force Ouvrière des personnels de la Ville de Paris se bat et négocie (quand c’est possible) sur la base des revendications en défense du statut de la Fonction Publique et des droits des personnels, en toute indépendance vis-à-vis de l’État, des Ministères et de la Ville de Paris.

2021 sera placée, pour les personnels de la Ville de Paris, sous le signe de la rigueur, de la pingrerie et du virtuel. Ce qui va être concret pour l’ensemble des agents: postes supprimés ou fusionnés, services restructurés, flexibilité dans les horaires, charge de travail en plus, RPS (risques psycho- sociaux) et souffrance au travail en augmentation.

Temps de travail : « Pas une minute de plus » !

Le 7 janvier, M. Guillou, adjoint chargé des Ressources Humaines, a présenté la mise en œuvre de la loi de transformation de la fonction publique, du 6 août 2019.

Il a notamment annoncé : « Hors sujétions, le temps de travail ne pourra plus être inférieur à 1 607 heures annuelles ».

Cela signifie que dès le 1er janvier 2022, pour chaque agent de la collectivité, fonctionnaire ou contractuel, l’obligation de travailler l’équivalent d’au moins 8 jours de plus chaque année. Cela représenterait pas moins de 2000 ETP (Equivalents Temps Pleins) qui seraient ainsi « récupérés ».

La municipalité a déjà supprimé le jour de congé des mères de famille, a proratisé les jours de congés l’année de départ en retraite…

Face à ces attaques, les organisations syndicales CFTC, CGT, FO, SUPAP- FSU, UCP et UNSA (à l’exception visible et spectaculaire de la CFDT) de la Ville de Paris, refusent toute augmentation du temps de travail.

Nous revendiquons que la municipalité s’engage à ne pas mettre en œuvre cette augmentation du temps de travail.

Non à toute augmentation du temps de travail !

Pas une minute de plus !

Un préavis de grève a été déposé par les six organisations syndicales : même en télétravail, vous pouvez faire grève, 1h, la demi-journée ou la journée et venir au rassemblement !

 jeudi 4 février

Et à la Région, c’est pas mal non plus… A qui profite le crime ?

À

l’arrivée des agents de lycée au conseil régional d’Île de France en 2007, notre organisation syndicale a revendiqué et obtenu l’alignement des horaires sur ceux des agents du siège.

On ne s’explique pas pour quelles raisons, aujourd’hui, les agents du siège sont revenus aux horaires les plus hauts ? Comme on ne s’explique pas non plus pourquoi les dossiers disciplinaires stockés depuis plusieurs mois voire plusieurs années refont surface et que les collègues sont convoqués en réunions disciplinaires, non en commission, et que les sanctions du premier groupe pleuvent ?

Il n’est pas plus compréhensible que les agents de santé fragile, confinés chez eux en application des textes de l’état d’urgence, sont appelés à leur domicile par leur gestionnaire ou encadrant pour les convaincre de reprendre le travail.

Ce dont FO est sûre, c’est que tout cela, mis bout à bout, nuit à l’égalité de traitement entre les agents d’une même collectivité et que la situation sanitaire ne doit pas être utilisée pour réduire le droit et attaquer les conditions de travail.

Les agents et leur syndicat FO n’accepteront ni la division, ni la discrimination entre les agents, ni aucune remise en cause du statut, des horaires ou des conditions de travail.

Les J.O. 2024 assèchent les crédits consacrés au sport pour les Parisiens

Budget 2021 consacré au sport

Le document consacré au budget 2021 présenté au conseil de Paris en décembre 2020 annonce une augmentation de 7% du budget d’investissement consacré au sport, mais à y regarder de plus près, on ne peut que constater que le sport de proximité non seulement n’en bénéficie pas mais est au contraire le grand perdant.

En effet, 55,4 milliards sont consacrés à la préparation des jeux olympiques contre 41 milliards en 2020, soit une augmentation de 13,4 milliards.

En revanche pour le sport de proximité :

19,9 milliards pour les salles de sport et les gymnases contre 23,9 milliards en 2020 Soit une diminution de 4 milliards.

18,5 milliards pour les piscines et les bains douches contre 22,6 en 2020

Soit une diminution de 4,1 milliards.

Concernant le budget de fonctionnement consacré au sport les dépenses baissent de 1,9 milliards par rapport à 2020, mais« les crédits dévolus à l’organisation des jeux Olympiques et Paralympiques de Paris s’établissement à 4,3 milliards en progrès de 1,1 milliards par rapport à 2020 ».

février 7, 2021