Le « pass sanitaire », une mise en musique sans égard pour les agents de la ville

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Le « pass sanitaire », une mise en musique sans égard pour les agents de la ville

Lors de son allocution du lundi 12 juillet, le président Macron a de nouveau choisi la voie de la remise en cause des droits collectifs et des libertés au nom de la pandémie.

  • Maintien de la réforme des retraites, que le gouvernement avait été contraint de suspendre face à la grève massive de 2019-2020.
  • Mise en œuvre de la réforme de l’assurance chômage au 1er octobre. Cette mesure entraînera une baisse moyenne de 17 % des allocations pour plus d’un million de chômeurs.
  • En annonçant « continuer à bousculer le système des positions établies, des rentes, des statuts », le Président Macron entend poursuivre la remise en cause du Statut général et des statuts particuliers, et les suppressions de postes de fonctionnaires.

Il a également annoncé et c’est l’information qui aura retenu toute l’attention des français, à l’heure des vacances, l’entrée en vigueur d’un « pass sanitaire ».

Des mesures complémentaires ont été votées le 23/07/2021 à l’assemblée qui constituent de nouvelles restrictions et sont de nouvelles remises en cause des libertés individuelles. Ces mesures vont avoir un impact direct sur de nombreux secteurs.

Cela concerne tout particulièrement la ville de Paris qui gère de nombreux équipements sportifs et culturels notamment à la Direction de la Jeunesse et des Sports et à la Direction des Affaires Culturelles.

Dès lors qu’un établissement recevant du public peut accueillir plus de 50 personnes, un contrôle de ce pass doit être mis en place. Pour être efficace cette mesure doit s’accompagner d’une vérification d’identité pour éviter que des personnes qui n’ont pas ce document puissent en emprunter un le temps d’une visite à la piscine ou dans une bibliothèque.

Comment la ville de Paris va-t-elle mettre en place ce dispositif ?

Qui va s’acquitter de cette tâche qui relève plus d’une mission de Police que d’un travail d’accueil ?

La ville de Paris a trouvé des réponses immédiates et simples à ces questions…

Ce sont les agents, bien sûr !

La décision gouvernementale a été prise de manière très verticale, la décision de la ville de Paris l’est tout autant: l’administration a convoqué quelques Comités Techniques à la « va vite », histoire de pouvoir se prévaloir d’un dialogue social de qualité, histoire de dire que cela a été fait !

Pour FO le compte n’y est pas !

Quand bien même il serait légal que de agents non assermentés puissent exercer de tels contrôles, ce qui reste encore à démontrer, de nombreux agents ne souhaitent pas voir leur mission d’accueil se transformer en mission de Police. Leur réticence est légitime, mais notre administration n’en a que faire.

Quant aux impacts sur les conditions de travail, de cela il n’est même pas question.

La politique de réduction des coûts menée par la ville depuis plusieurs années, a réduit les équipes au strict minimum, les agents travaillaient déjà en flux tendu. Il va leur falloir désormais remplir une nouvelle mission extrêmement chronophage, faire face à l’agressivité éventuel de certains publics réfractaires au « pass sanitaire », gérer l’agacement et l’impatience des gens – impatience décuplée par un déconfinement qui devait être synonyme de liberté et qui se traduit par des contrôles aux entrées des piscines, des bibliothèques ou des salles de sport !

Tous ces points auraient mérité un vrai dialogue social avec à minima une convocation des instances telles que les CHSCT afin d’éviter une nouvelle dégradation des conditions de travail des agents et de les protéger des risques psychosociaux associés à ces missions pour lesquelles ils ne sont pas prêts.

Mais comme sur d’autres sujets, la ville veut aller vite, très vite, trop vite….

Court-circuiter ainsi les représentants du personnel et ne pas être à l’écoute des difficultés du terrain, c’est :

  • négliger ses agents,
  • nier leurs difficultés
  • les réduire à des pions dont on dispose sans égard pour leurs conditions de travail….

C’EST INACCEPTABLE

FO refusera toutes menaces de sanction à l’encontre des personnels et toute remise en cause statutaire.

N’hésitez pas à nous faire part de vos difficultés, nous sommes là pour vous aider à y faire face. Contactez-nous de préférence par mail adressé à syndicat.fo@paris.fr ou à défaut par téléphone au

01 43 47 84 54

juillet 23, 2021